lundi 8 décembre 2014

AG des AVS-AESH le 17 décembre !

 
AVS-AESH en lutte contre la précarité :

Assemblée générale 
mercredi 17 décembre 2014 à 18h 
à la Bourse du travail !
salle Louise Michel - 3 rue de château d'eau - M° République

Le 1er octobre dernier un rassemblement devant le rectorat avait permis d'obtenir la signature des contrats qui ne l'étaient pas et une avance sur salaire pour celles et ceux qui n'avaient pas été payés !

Mardi 25 novembre 2014 nous étions en grève. Nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons occupé la MASESH puis manifesté jusqu'au rectorat. Cette journée de grève nationale est une première et nous ne comptons pas nous arrêter là.

Parce que la galère demeure la règle et que la création du statut d'accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) n'améliore rien (baisse du volume horaire annuel donc du salaire, formations non rémunérées, étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines). Parce que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d’insertion (CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif –670 euros/mois !–, renouvelable seulement pour 2 ans maximum)... 

Parce que l'annonce de la CDIsation n'est que de la poudre aux yeux : cette CDIsation n'offre aucune garantie d'augmentation de salaire, de réelle formation, d'amélioration des conditions de travail. Il faut avoir cumulé 6 ans de contrat AED (et souvent 2 de CUI en plus) et elle ne concerne à l'heure actuelle que 4% des AVS parisien.ne.s. La CDIsation n'a rien à voir avec la titularisation, elle ne fait que pérenniser la précarité au lieu d'une création d'un réel statut... 

Parce que, sans statut, nous sommes dans la précarité la plus totale. Que bon nombre d'entre-nous sont confronté.e.s à des difficultés pour se loger, se nourrir, se soigner, payer ses factures et ses titre de transport, etc. De plus, certain.e.s rencontrent des problèmes pour le renouvellement de leur titre de séjour car leurs contrats ne sont jamais signés à temps... 

Nous revendiquons : 
- La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité.
- La possibilité de signer des contrats à temps plein. 
- La revalorisation de nos salaires : un vrai salaire qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois. 
- La création d’un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d’exercices dans la fonction publique, et son inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques. 

Parce que nous n'avons accès à aucune formation sérieuse ayant une réelle utilité et donnant accès à des équivalences en terme de diplômes. Que les formations nous sont présentées comme « obligatoires » mais ont souvent lieu hors du temps de travail (par exemple le samedi) et ne nous sont pas rémunérées, nous revendiquons :  
- Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l'obtention d'un diplôme d'état de  niveau 4. 

Parce que nos conditions de travail sont de plus en plus dures : retards (voire absence) de paiement des salaires ou de remboursement de titres de transports, contrats non signés à temps, problèmes de renouvellement, mutations arbitraires, absence complète de légitimité au sein des équipes éducatives, problèmes de pauses, pressions, harcèlement, etc. Nous sommes de plus en plus amenés à prendre en charge les manquements du rectorat qui n'affecte pas le nombre d'AVS suffisant, ceci au détriment des élèves. Tous ces problèmes rythment notre quotidien et il n'y a aucune prise en compte des difficultés que nous rencontrons sur le terrain, seulement du mépris. 

Parce que nous n'obtiendrons rien en étant isolé.e.s, chacun.e dans son établissement, mais qu'ensemble, tous et toutes uni.e.s dans la lutte et par la lutte nous pouvons gagner sur ces revendications et améliorer nos conditions de travail...

Parce qu'à l'éducation nationale nous ne sommes pas les seuls dans cette situation : les contrats précaires se multiplient : assistants d'éducation, assistants pédagogiques, agents, techniciens, administratifs, profs non titulaires, auxiliaire de vie en faveur du personnel... 

Pour continuer d'élaborer nos revendications, pour rompre l'isolement dans lequel nous sommes toutes et tous et pour préparer de nouvelles actions, nous appelons les AVS-AESH à une nouvelle Assemblée générale,

Mercredi 17 décembre 2014 à 18h
à la Bourse du travail (salle Louise Michel)
3 rue de Château d'Eau
M° République


CE SONT NOS LUTTES 
QUI ONT CONSTRUIT NOS DROITS !


Collectif AVS 75 – collectif.avs75@yahoo.fr - 
http://collectifavs75.blogspot.fr/ - 
Facebook : collectifAVS75


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vendredi 28 novembre 2014

Récit de la journée de grève du 25 novembre 2014


Compte-rendu de la grève des AVS-AESH 
du mardi 25 novembre 2014 sur Paris


Nous, auxiliaires de vie scolaire et accompagnant.e.s d'élèves en situation de handicap (AVS-AESH), auxiliaires de vie professionnel.le.s (AVP), enseignants et enseignantes, syndiqué.e.s et non-syndiqué.e.s, de Paris, des Hauts-de-Seine et du Val-d'oise, nous sommes réuni.e.s le matin de ce mardi 25 novembre, en assemblée générale de grève, pour dénoncer les conditions de travail et la grande précarité dans lesquelles se trouvent les AVS-AESH.

Au cours de l'AG sont revenus les problèmes rencontrés par les AVS-AESH concernant leurs contrats, les retards (voire l'absence) de paiement des salaires ou de remboursement des titres de transports. Egalement les problèmes quotidiens rencontrés à propos des notifications déterminant nos affectations et le nombre d'heures au cours desquelles nous accompagnons les élèves, les mutations arbitraires, le manque d'information généralisé concernant les handicaps des élèves que nous accompagnons, les pressions exercées de toutes parts. Nous avons également discuté de la prétendue amélioration de notre statut que constitue la CDisation de certain.e.s d'entre nous, qui pérénnise la précarité, et n'est en aucune manière assimilable à une titularisation des personnels exerçant ces fonctions. Nous avons également abordé les problèmes rencontrés par les auxiliaires de vie professionnel.le.s, peu nombreu.se.s et tout autant isolé.e.s que nous.

Nous avons discuté de la construction d'une grève reconductible, de la mise en place d'une caisse de grève, et de la sensibilisation des associations de parents d'élèves, notament des parents d'élèves en situation de handicap, et des enseignants et enseignantes, afin d'amplifier la diffusion de notre combat, et de créer les solidarités nécessaires au rapport de force qui nous permettra d'obtenir ce que nous revendiquons.

Vers 12h30, quelques-un.e.s d'entre nous ont rejoint des membres du collectif AC-contre le chômage, qui proposaient une action, pour y participer.

Les autres sont allé.e.s devant la mission académique pour la scolarisation des élèves en situation de handicap (MASESH), où se tenait un rassemblement. Nous nous sommes retrouvé.e.s à une cinquantaine sur place. Nous avons alors pris la décision d'investir la MASESH. Nous y avons eu, dans les couloirs, une discussion avec Odile Faure-Fillastre (conseillère technique ASH) et Jean-Félix Paupe (coordinateur des AVS-AESH sur Paris). Après discussion, elle et il nous ont demandé de rejoindre le rectorat, où nous devions nous rendre ensuite, pour y constituer une délégation, qui serait alors reçue là-bas. Nous avons maintenu la discussion pendant plusieurs minutes, et leur avons laissé une liste de noms d'AVS-AESH rencontrant des problèmes conséquents (dont le cas d'une AVS non-payées depuis la rentrée de septembre!), avec leur parole qu'ils seraient réglés au plus vite. Nous nous sommes rendu.e.s ensuite en manifestation devant le rectorat, où nous avons bloqué l'avenue Gambetta pour plus d'une heure.

Une délégation constituée de six personnes, 5 AVS-AESH et un enseignant, s'est alors présentée pour être reçue. Après avoir patienté près de trois quart d'heure devant des revues de bijouteries, nous avons finalement été reçu.e.s par Benoît Verschaeve (DRH de l'académie de Paris), Elisabeth Bisot (Dasen pour le second degré), Odile Faure-Fillastre et Jean-Félix Paupe. Par décision de l'AG des grévistes, prise lors de la constitution de la délégation, nous avons refusé de donner nos identités lors de la présentation inaugurale de la réunion, nous en tenant à déclarer que nous étions les représentants de l'AG des grèvistes. Les représentants du rectorat nous ont alors déclaré sèchement qu'il en allait de questions de courtoisie, et qu'il s'agissait là du respect des règles nous permettant d'entamer la discussion. Devant notre refus maintenu, le débat s'est envenimé, et les représentants du rectorat ont décidé de mettre un terme à la réunion avant même que nous ayons présenté les raisons de notre grève et nos revendications. Une seconde entrevue, dans les couloirs du rectorat, a ensuite débuté avec un inspecteur d'académie. Nous lui avons renouvelé notre refus de nous présenter chacun.e.s. Comme précédemment, la discussion s'est arrêtée là. Nous avons ensuite quitté le rectorat pour rejoindre le cortège, auquel nous avons expliqué le déroulement de la délégation.


Des suites de l'AG du matin, et de celle tenue devant le rectorat à la suite de la délégation, nous appelons les AVS-AESH :

- À participer massivement à la manifestation contre le chômage et la précarité qui a lieu le samedi 6 décembre, à partir de 14h, place Stalingrad (M° Stalingrad ou Jaurès).

- À nous rejoindre en Assemblée générale, le mercredi 17 décembre à partir de 18h, à la Bourse du travail (salle Louise Michel, 3 rue du Chateau d'eau, M° République), afin de discuter ensemble et construire les possibilités d'une nouvelle journée de grève, potentiellement reconductible, des AVS-AESH.


Parce que ce sont nos luttes qui ont construit nos droits


Agissons ensemble, tou.te.s uni.e.s dans la lutte et par la lutte !


Le Collectif AVS 75 (pour l'AG des AVS-AESH en grève)

vendredi 14 novembre 2014

Le 25 novembre 2014, AVS-AESH : toutes et tous en grève !


Ce mardi 25 novembre, ce sont les AVS-AESH de plusieurs villes et régions de France qui se mettront en grève pour protester contre leurs conditions de travail, leurs salaires de misère et le mépris dont ils font l'objet de la part des institutions et du Rectorat !

La journée est historique : pour la première fois, cette grève sera une grève nationale ! 

Parce que partout, en France, les mêmes causes austéritaires produisent les mêmes effets de précarité généralisée, l'occasion nous est offerte ce jour-là de relever la tête et de nous faire entendre.

À Paris, 2 rendez-vous : 

- 10 heures : Assemblée Générale de Grève à la Bourse du Travail (ce qui nous permettra de nous rencontrer, de noter les problèmes et revendications des un.e.s et des autres, de construire la solidarité)

- 14 heures : Rassemblement devant la MASEH, 44 rue Alphonse Penaud, puis départ vers le Rectorat. 

Parce qu'isolé.e, nous pouvons peu,
Que, réunis, nous sommes une force qui les inquiète,

Parce que ce sont nos luttes qui ont construit nos droits,
Soyons nombreux, ne lâchons rien!

Nous obtiendrons ce que nous prendrons!


Ci-dessous, le tract de la grève nationale du 25 novembre pour Paris :



.... Et en Haute-Garonne ! :


Ici un billet d'humeur du Collectif AVS31, au sujet de la grève, que nous avons beaucoup aimé:

https://avsencolere.wordpress.com/2014/11/20/billet-dhumeur/

.... Et en Maine-et-Loire ! : 


.... Et dans les Bouches-du-Rhône ! :


.... Et en Picardie! :

 

.... Et dans les Hauts-de-Seine! :

"Appel à la grève des AVS-AESH du 92 le 25 novembre :
Après les journée de grèves et les actions menées en 2013-2014, la mobilisation continue. Ce mardi 25 novembre, ce sont les AVS-AESH de plusieurs villes et régions de France qui se mettront en
grève pour protester contre leurs conditions de travail, leurs salaires de misère et le mépris dont ils
font l’objet de la part des institutions et du Rectorat !
Les annonces du ministère quant à la reconnaissance du métier d’accompagnant des élèves en
situation de handicap étaient de la poudre au yeux. Aujourd’hui, seul un nombre très restreint
d’AVS est CDisé à temps partiel. Pour les autres, soit la CDIsation ne pourra se faire qu’au bout de
6 ans de CDD, soit illes sont exclu-e-s de cette cédéisation (tous les personnels AVS sous contrat
CAE-CUI). Pour tous, des temps partiels imposés (de 20h le plus souvent) et des salaires en
dessous du seuil de pauvreté.
Cette situation est inacceptable. Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme de l’emploi
dans la Fonction Publique (article 3 de la loi N°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et
obligations des fonctionnaires dite loi Le Pors).
SUD Education 92 revendique :
• une titularisation de tous les précaires en poste, sans condition de concours, ni de
nationalité
• la fin des temps partiels imposés
• une revalorisation du salaire
• une formation continue adaptée
SUD Education 92 appelle à la grève le mardi 25 novembre. Tous les personnels sont couverts par
un préavis de grève, dans le premier et dans le second degré, titulaires et non-titulaires, enseignante-
s et non-enseignant-e-s : AVS, AESH, EVS, AP, AED.
Les problèmes d’une catégorie de personnels, ici les AVS-AESH, sont ceux de tous les
précaires de l’Éducation Nationale qui ne fait elle-même qu’appliquer des politiques globales
de l’emploi.
Cette grève peut être l’occasion de préparer et construire avec les concerné-e-s des luttes
contre une précarité commune aux CDIsé-e-s et aux contrats aidés, aux contrats de droit
public et aux contrats de droit privé.
à 10 heures
Assemblée Générale de Grève à la Bourse du Travail de Paris
salle Délibération, 67 r ue de Turbigo, M° République - Arts et métiers
avec les AVS-AESH parisien-ne-s pour se rencontrer et discuter de la suite du mouvement."


.... Et en Charente! :

Rassemblement devant l'inspection académique le 25 novembre à 14h, à l'appel de SUD Éducation 16.


mercredi 15 octobre 2014

Pour écouter le Collectif AVS 75 à la radio !

On peut écouter la dernière intervention radio du COLLECTIF AVS 75 (et 92) sur Radio-Libertaire (c'était le Mardi 14 octobre 2014) en cliquant sur l'image ci-dessous !

http://media.radio-libertaire.org/backup/42/mardi/mardi_2030/mardi_2030.mp3



vendredi 10 octobre 2014

Radio-AVS ce Mardi 14 octobre à Paris !

  
Les AVS parlent aux AVS 
(et à tout le monde) !


Mardi 14 octobre 2014, à partir de 20 h 30, des AESH (ex-AVS) du Collectif AVS 75 auront la parole au cours de l'émission de Radio-Libertaire (89.4 FM à Paris et région parisienne). On pourra ainsi entendre des témoignages, concernant tous les problèmes qui sont les nôtres en ce moment (non-paiement depuis septembre, 24 payées 20, mépris habituel du rectorat, formations obligatoires non-payées, mutations arbitraires, etc). AVS parisien.n.e.s, à vos postes ! 




dimanche 28 septembre 2014

Rentrée des AVS à Paris: Marre de la galère, défendons nos droits ! Rassemblement le 1er octobre à 14h devant le rectorat de Paris !



Parce que la rentrée 2014 a été catastrophique, que la précarité demeure la situation normale des AVS, que les problèmes de paie récurrents risquent de toucher beaucoup d'entre nous fin septembre, que la titularisation n'est toujours pas à l'ordre du jour, poursuivons les luttes commencées, et faisons entendre nos voix, pour que cesse la précarisation généralisée de l'éducation, que notre métier soit réellement reconnu, nos conditions de travail améliorées, et pour créer les conditions d'un véritable accueil des élèves en situation de handicap ! Rassemblement le mercredi 1er octobre à 14h devant le rectorat de Paris !

En 2014, la rentrée des AVS n'a dérogé à aucune des règles inscrites dans notre quotidien depuis maintenant un peu trop longtemps. Nous nous sommes trouvé.e.s pris.es entre le manque complet d'information et l'entassement dans les couloirs de la rue Penaud, ou fumant d'attente dans les cours de Janson de Sailly, de 3 à 8h pour certain.e.s, et ce simplement pour obtenir un contrat, un renouvellement ou une affectation... Certain.e.s, arrivé.e.s avec leur lettre de mission dans l'établissement où ils.elles devaient prendre leur poste, se sont vu.e.s dire que l'élève auprès duquel.de laquelle ils.elles avaient été nommé.e.s était déjà accompagné.e. Et on passe sur le mépris, quand ça n'est pas la violence verbale, avec lequel certain.e.s d'entre nous ont été traité.e.s à la coordination.
A la décharge des personnels du rectorat, le nouveau logiciel de gestion des contrats, censé tout faciliter, a magistralement planté, les laissant seul.e.s à devoir gérer l'urgence à mains nues. Alors, tenus à l'impossible, ils ont sans doute fait ce qu'ils ont pu. Mais la coupe est pleine ! Et, quand les conditions dans lesquelles ils.elles doivent se dépatouiller pour réussir à maintenir à flot une barque – qui déjà ressemble habituellement franchement plus à un radeau de fortune – qui prend l'eau, c'est encore à nous de boire la tasse à la fin !
Vu les difficultés rencontrées les années précédentes par nombre d'entre nous pour toucher leur salaire à l'heure – la récurrence des retards de paiement d'un à deux mois est devenue une habitude –, on peut bien penser qu'avec cette rentrée là, les problèmes n'ont pas vraiment de raisons de s'arrêter en si bon chemin. Il est temps de ne plus se laisser marcher sur les pieds !


Un rassemblement est organisé devant le rectorat de Paris, le 1er octobre à 14h pour réclamer le paiement des salaires de septembre !


Que toutes celles et tous ceux qui seront alors concerné.e.s viennent! Plus nous serons nombreux, plus nous obtiendrons rapidement le respect de nos droits les plus élémentaires !


Et parce que le changement d'acronymes n'a en rien changé la précarité de nos conditions de travail:
- que d'auxiliaire de vie scolaire (AVS) à accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH), il n'y a qu'une amélioration nominale, mais aucune prise en compte des difficultés rencontrées sur le terrain, quand ça n'est pas une aggravation du mépris dans lequel on nous tient,
- que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d'insertion (CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif – 670 euros/mois ! –, renouvelable seulement pour 2 ans maximum),
- que les Assistants d'éducation (AED, de droit public, 6 ans max) passent d'un volume horaire annuel de 75% à 65%, ce qui aboutit à réduire leur salaire, pour le même temps de travail, tout en leur ajoutant en plus des formations pendant les vacances avec le passage de l'étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines,
- que les CDI représentent seulement 4% des AVS parisien.ne.s, ne concernent que ceux.celles qui ont pu aller au bout des 6 années d'AED (donc 8 ans généralement, en comptant les 2 ans de CUI réglementaires),
- et que la CDIsation n'a rien à voir avec la titularisation et une véritable reconnaissance de notre métier.

Soyons nombreux aussi, pour tenir et maintenir nos revendications :

- La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité,
- Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l'obtention d'un diplôme d'Etat de niveau 4,
- La possibilité de signer des contrats à temps plein,
- La revalirisation de nos salaires : un vrai salaire qui n'oblige pas à cumuler d'autres emplois,
La création d'un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d'exercices dans la fonction publique, et leur inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.


Parce que nous n'obtiendrons rien en restant isolé.e.s,
Agissons ensemble, tous uni.e.s dans la lutte et par la lutte !

Soyons nombreux, AVS, enseignants et enseignantes, parents d'élèves, devant le rectorat de Paris (94 av. Gambetta),
le mercredi 1er octobre à 14h

Pour obtenir de meilleures conditions de travail,
Pour en finir avec la précarité dans l’Éducation nationale,
Et pour créer les conditions d'un véritable accueil
des élèves en situation de handicap !

Collectif AVS 75
(collectif.avs75@yahoo.fr)

mardi 9 septembre 2014

Rappel ! Grande réunion d'information autour des EVS-AVS pour défendre vos droits !


C'est demain : Mercredi !

Soyons le plus nombreux possible !

Réunion des AVS parisien-ne-s du 1er et du 2nd degré
Mercredi 10 septembre 2014 à 16 heures
à la Bourse du travail au 3, rue du château d'eau
M° République (salle Eugène Pottier)
 
Pour ne pas rester isolé-e, pour discuter
des conditions de travail, lutter pour des
renouvellements de contrats, envisager des
actions en justice et décider collectivement
des suites à donner au mouvement...

Quand la gauche parisienne (EELV, PCF...) s'oppose à un voeu défendant les droits des AVS !

 

Certes, on se doutait que la gauche parlementaire (le PS et ses alliés) ne brillait pas par sa combativité en faveur des salarié.e.s les plus précaires, mais de là à imaginer que cette même gauche s'opposerait un jour à la moindre demande de respecter leurs droits les plus élémentaires !

C'est pourtant ce qui s'est passé juste avant les vacances. 

Danielle Simonnet (député du Front de Gauche à Paris) ayant déposé un simple projet de voeu municipal pour contester les pratiques les plus détestables du Rectorat (travailler 24 heures payées 20, être obligé d'assister sans être payé à des séances de formation, etc...), le PCF et Europe-Écologie-Les Verts ont voté contre ! Le plus incroyable, c'est qu'une partie de la droite (UMP, etc) a elle voté pour ! 

Avec une gauche pareille, on se dit décidément que l'on n'aurait pas besoin de droite. Et le constat est valable ces temps-ci pour le pays tout entier.

Un coup de chapeau, donc, à Mme Simonnet qui ne s'est pas laissé impressionner par les coups de fil répétés de certains élu(e)s PS l'ayant appelé en catastrophe à quelques heures de son dépôt de voeu, pour la convaincre de ne pas le faire (et cela bien que nous n'ayons rien à voir, de près ou de loin, avec le Front de Gauche ou quelque autre parti politique que ce soit).

Le voeu en faveur des AVS n'aurait rien changé, mais il aurait au moins reconnu officiellement les conditions de travail scandaleuses qui leur sont faites. 
Cela aurait donc été un geste important, bien que purement symbolique.

Voilà donc le texte de ce voeu :

 
Conseil de Paris

Séance des 7, 8 et 9 juillet

Sur proposition de Danielle Simonnet

Vœu relatif au respect du paiement des heures effectuées par les AVS

Considérant l'attachement de la Ville de Paris à garantir un accueil de qualité dans les établissements scolaires (écoles maternelles, élémentaires et établissements du second degré) pour les élèves en situations de handicap,

Considérant la grande précarité qui touche le métier des Auxiliaires de Vie Scolaire, dont les revenus sont souvent largement inférieurs au seuil de pauvreté, et qui doivent endurer de 6 à 11 années de contrats précaires avant d'accéder à un poste stable,

Considérant que pour les AVS (ou EVS) employés en CUI-CAE sur Paris, la règle est que le contrat de travail prévoie une durée hebdomadaire de 20 heures,

Considérant que, s'appuyant sur l'article L. 5134-26 (ex-article L. 322-4-7 I, alinéa 7) du Code du Travail et sur la circulaire du Ministre de l'Education nationale datée du 14 janvier 2010, les établissements parisiens ont pris l'habitude de faire travailler les AVS ou EVS 24h au lieu de 20h, tout en continuant à les payer 20h par semaine, au prétexte que les établissements ont une durée de fermeture annuelle supérieure à la durée prévue contractuellement pour les congés des AVS,

Considérant qu'une telle mesure revient à estimer que les salariés doivent se payer leurs congés payés, ce qui est absolument contraire au droit du travail et à la logique des congés payés tels qu'institués en 1936,

Considérant que, dans de nombreux départements, comme par exemple les Hauts-de-Seine, les AVS travaillent 20h en étant payés 20h, conformément à ce que prévoit leur contrat et au droit du travail,

Considérant que les contrats CUI-CAE sont des contrats de droit privé, et sont donc soumis à l'application du Code du Travail,

Considérant l'article L-3141-29 du Code du Travail, qui dispose que : "Lorsqu’un établissement ferme pendant un nombre de jours dépassant la durée des congés légaux annuels, l’employeur verse aux salariés, pour chacun des jours ouvrables de fermeture excédant cette durée, une indemnité qui ne peut être inférieure à l’indemnité journalière de congés. Cette indemnité journalière ne se confond pas avec l’indemnité de congés.",

Considérant l'arrêt de la Cour de Cassation (chambre sociale) du 25 janvier 2012 (ref : 09-42. 985) qui établit que l'article  L. 322-4-7 I, alinéa 7 (devenu L. 5134-26) du code du travail dans sa rédaction issue de la loi du 17 mars 2005 «  n'autorise pas l'employeur à faire varier la durée hebdomadaire du travail sur tout ou partie de la période couverte par le contrat d'accompagnement dans l'emploi ; qu'il en résulte que la clause contractuelle prévoyant une telle modulation est inopposable au salarié »

Considérant les nombreuses décisions des prud'hommes donnant raison contre leur établissement à des salariés ex-EVS qui travaillaient 24h en étant payés 20h,

Considérant la mobilisation des AVS le 24 juin dernier de vant le Rectorat de Paris,

Sur proposition de Danielle Simonnet, le Conseil de Paris émet le vœu que les heures supplémentaires effectuées par les AVS dans les établissements scolaires parisiens leur soient payées, dans le respect du droit du travail en vigueur.

mercredi 3 septembre 2014

Pour les AVS parisiens, à la rentrée 2014 - 2015, la titularisation, c'est du pipeau !


Le gouvernement socialiste l'avait promis, il en avait même fait tout un foin, à grands renforts de communication : à la rentrée 2014 - 2015, la situation des AVS-EVS changerait radicalement : amélioration du statut, du salaire, des conditions de travail et blablabla...

Pour en arriver à toutes ces belles promesses, il avait déjà fallu batailler : les AVS du 75 (comme ceux du 92, toujours très actifs) s'étaient mis en grève, et avaient manifesté à Paris juste avant les vacances pour exiger la titularisation de toutes et tous, et la fin de la précarité généralisée dans l'accueil des enfants en situation de handicap.

Le Gouvernement et le Rectorat avaient - donc ! - prétendu avoir entendu le message.

Or, que constate-t-on, lors de cette rentrée ?

Le recours aux statuts les plus pourris et précaires reste de mise. Sur Paris, les contrats AVS se partagent ainsi : 40 % d'AVS-AED (les contrats les "plus protecteurs") et 60 % d'AVS-CUI. 4 % seulement sont des CDI ! La voilà, la titularisation promise ! Pour pouvoir prétendre à un CDI, les conditions du Rectorat étaient à la base scandaleuses : il fallait avoir fait 6 ans minimum d'AVS en contrat AED (avec une interruption de 4 mois maximum) ! Autant dire que ce n'est qu'une ultra-minorité d'AVS qui, dès le départ, pouvaient espérer la fin de leur situation précaire.

Donc la lutte continue ! 
Il n'y a jamais que par la lutte que des avancées - même minimes, comme aujourd'hui - ont été obtenues.

Des procès sont actuellement en cours. 
Un jugement important est attendu le 5 septembre 2014 dans le cas d'un EVS parisien ayant attaqué son employeur Janson de Sailly pour exiger des heures supplémentaires, étant payé 20 heures pour un total hebdomadaire de 24 heures effectuées (comme tous les CUI de Paris ou presque), ainsi que pour demander le paiement rétroactif des heures de formation obligatoire non-payées.

D'autre part, une grande offensive juridique collective est à l'étude, à l'initiative en particulier de SUD éducation Paris. Pour cela, une réunion publique d'informations et de discussions est organisée par SUD à la Bourse du Travail le 10 septembre 2014. Si vous êtes intéressé.e,  ce sera l'occasion de vous informer et de vous défendre ensemble, collectivement, avec nous. 
Voilà les coordonnées du Rendez-vous :

Mercredi 10 septembre 2014 à partir de 16 h à la Bourse du Travail, salle Eugène Pottier au 3, rue du château d'eau - M° République.

samedi 5 juillet 2014

POUR LES ABCD DE L'EGALITE, POUR NE PAS CEDER FACE A LA REACTION !



Parce que l’égalité des genres dépasse les simples questions de parité,
Parce que les préjugés de sexes et de genres continuent d’avoir cours aujourd’hui, et que la lutte pour leur respect est encore à poursuivre,
Les ABCD de l’égalité, sans être une panacée, ont au moins l’intérêt d’être un outil de sensibilisation à ces questions pour les enfants et les adultes qui les utiliseront,

Parce que le gouvernement, en renonçant à leur mise en place, cède une fois encore au conservatisme le plus lamentable, et à toutes les formes prises par la réaction,
Parce que Hollande, Valls et Hamon, en prenant cette décision, démontrent une fois encore qu’ils ont le regard tourné vers la droite plutôt que vers toute possibilité de progrès social,

Parce que nous travaillons tous les jours avec des enfants en situation de handicap, que nous connaissons bien les préjugés, et que nous luttons contre toutes leurs formes,

Nous soutenons les mouvements et les collectifs en lutte pour la mise en place des ABCD de l’égalité, et contre leur suppression !

POUR QUE TOUS LES GENRES AIENT LE DROIT DE S’EXPRIMER ET DE SE VIVRE !

jeudi 3 juillet 2014

Grève des ASEM et des ATE en Juillet-Août ! Assez de mépris de la part de la Ville de Paris !

Parce que les précaires ont tout.e.s les mêmes intérêts, et que l'isolement - ou l'atomisation - des luttes est notre pire ennemi, le collectif AVS-EVS 75 soutient la future grève des personnels ASEM et ATE qui promet d'être très suivie cet été dans les centres de loisir de la ville. Contre les paies au lance-pierre et les conditions de travail qui se dégradent toujours davantage dans notre belle municipalité  soi-disant "de gauche" (qui se targue tant de mettre l'éducation au coeur de ses préoccupations et blablabla), le collectif relaie donc le tract ci-dessous, dont nous précisons cependant que nous ne partageons évidemment pas l'ensemble des orientations (notamment syndicales) :

AGISSONS AVANT LA RENTRÉE !

Préavis de grève des ASEM et ATE
pour les  07 juillet, 29 aout et 02 septembre 2014 !

En cette fin d’année scolaire où les taches ne cessent d’augmenter pour les équipes d’animations  (Bilan de fin d’année, préparation d’été, préparation de la rentrée, conseil d’école…), aucune amélioration significative n’est annoncée pour l’année prochaine. Les bilans proposés par la DASCO au comité de suivi ne font qu’esquisser les problèmes sans donner de  vrais moyens pour redonner du sens aux journées des enfants et au travail de chacun.

Au bout d’un an de mise en place il est plus que temps que la Ville de Paris donne des moyens à l’animation à la hauteur de ses ambitions pour les petits parisiens. La précarisation des agents  et l’organisation « bricolée » ne peuvent pas avoir leur place à la rentrée 2014/15.

Le syndicat SUPAP-FSU propose donc d’agir immédiatement

sur des points essentiels :

- Titularisation massive d’au moins mille animateurs  appuyée par de vraies formations diplômantes de l’éducation populaire. La filière animation se doit d’être reconnue avec des professionnels titulaires et des diplômes de niveau 3.

- Mise en place d’un REV par école dès la rentrée 2015 pour une meilleure cohérence pédagogique et un meilleur encadrement des équipes.

- Assouplissement des taux d’encadrement sur l’ARE et maintien du nombre de postes actuels. (les postes pour la rentrée ont significativement diminué aussi bien à l’ARE que le mercredi et pendant l’interclasse).

- Hausse de la rémunération des animateurs sur le temps ARE à hauteur des rémunérations d’étude surveillée qui doivent être améliorées et et  prise en compte à hauteur de deux heures du temps ARE effectué par les contractuels.

- Hausse de la rémunération des REV à hauteur des missions confiées et des responsabilités.

- Pour les ASEM , obtention d’un vrai temps de préparation des ateliers et possibilité de participer ou non aux ateliers. Prime revalorisée et équivalente à celle des animateurs (950 euros).

- Pour les ASEM ; les ATE et gardiens – assouplissement des  horaires  sur le modèle des anciens règlements de service, créations de postes à temps plein pour le nettoyage et titularisation de tous les ATE qui relèvent de la loi de déprécarisation, révision du règlement de service des gardiens suites à la mise en place de l’ARE.

- Meilleure répartition des budgets
 

- Plus de moyens matériels (matériel fongible et sportif, jeux, jouets ).

- Moins d’associations au coût d’atelier exorbitant (+de 100euros la séance). et de dépenses pas toujours utiles pour la communication aux parents.


- Vraies possibilités d’expérimentation sur les écoles pour la rentrée. Expérimentation sur les horaires, sur la pédagogie et la logistique des ateliers. Expérimentation donnant lieu à une vraie évaluation de terrain.


- Mise en place de moyens pour coordonner les actions scolaires et périscolaires avec un soutien des projets d’animation.


- Revalorisation de la prime BCD/EPL ou espace lecture (actuellement moins d’un euro par jour)


De plus l’accueil et la qualité des centres de loisirs d’été continuent à être lourdement affectés par des problématiques et contraintes telles que : Manque d’ASEM affecté au CLE sur toute la journée. Fermeture de centre pour travaux donnant lieu à de grande concentration d’enfant (+de 100). Préparation tardive répartition anims, sorties, cars ,postes PPS, recrutement SB) Répartition des budgets axée sur les cars beaucoup trop nombreux et couteux à défaut d’un budget sortie et droit d’entrée convenable.


Nous avons contacté l’UNSA et la CGT pour leur proposer cette action commune, sans retour de leur part à ce jour.

 
Nous pouvons dès maintenant annoncer qu’entre 90% et 100% des centres de loisirs du 20ème seront fermés le 7 juillet !

Les collègues du 20ème ont décidé de se rassembler devant la CASPE 20, 42 rue des Maronites à 10 heures le 7 juillet pour décider d’éventuelles actions. Nous vous invitons à les rejoindre !
 
Pour tout contact pour l’organisation de la grève de juillet  : nicolas.leger@paris.fr

Pour tout contact pour l’organisation de la grève en Août : mathias.herodin@paris.fr


 

samedi 28 juin 2014

Action du Mercredi 2 juillet : Non aux formations obligatoires non-payées pour les AVS !




Mercredi 2 juillet, nous irons tracter devant le collège Claude Monet , 1 rue du Docteur Magnan, dans le 13e, pour revendiquer la fin des formations obligatoires non rémunérées et des menaces qui les accompagnent !

Nous y diffuserons le tract suivant :

AVS et EVS !
FORMATION OBLIGATOIRE, FORMATION RÉMUNÉRÉE !


Si vous lisez ce tract, c’est que ce matin ou cet après-midi, alors que vous pourriez profiter, seul.e ou en famille, de votre temps de congé, vous vous trouvez obligé.e d’assister à une séance de « formation » que vous n’avez nullement choisie mais qui vous a été imposée, autoritairement, par les services du Rectorat !

Déjà assujetti.e.s, pour la majorité d’entre nous (EVS ou AVS) à 24 heures de travail hebdomadaires payées 20 heures (un scandale absolu mis sur le compte de « l’annualisation » et revenant tout bonnement à faire payer leurs vacances aux salarié.e.s, à l’encontre de toutes les conquêtes sociales obtenues en France en terme de « congés payés » depuis des décennies), nous voilà maintenant, en plus, contraint.e.s de rogner sur notre temps de repos pour venir pointer à leurs « formations » obligatoires.

CETTE SITUATION EST INTOLERABLE ET ILLEGALE !
SI CES FORMATIONS SONT OBLIGATOIRES, ELLES DOIVENT ETRE PAYEES !
Le droit du travail actuel reconnaît en effet deux types de formation que l’employeur peut imposer à son.sa salarié.e :

- La première vise à « l’adaptation au poste ou à l’évolution ou au maintien dans l’emploi dans l’entreprise » du.de la salarié.e : cette formation, dispensée en principe pendant les horaires de travail, donne lieu au « maintien par l’entreprise de la rémunération » et éventuellement, en cas de dépassement de ces horaires, au paiement d’heures supplémentaires (Article L6321-2 du Code du Travail).

- Le deuxième type de formation prévue a pour but de « développer les compétences du.de la  salarié.e » : celle-ci n’est indemnisée qu’« à hauteur de 50 % de la rémunération nette de référence du salarié concerné » (Article D6321-5 du Code du Travail).

Dans tous les cas ne pas accepter une formation en dehors de son temps de travail ne peut constituer une faute ni un motif de licenciement, mais surtout, si le.la salarié.e accepte cette formation, les séances auxquelles il.elle se rend HORS DE SON TEMPS DE TRAVAIL doivent être indemnisées.

Dans tous les cas, la rémunération est obligatoire !

Nous appelons donc au simple respect du Droit du Travail et au paiement de ces heures de formations obligatoires imposées par le Rectorat. Ayant déjà à exercer une fonction difficile, précaire, auprès d’un public particulièrement fragile, nous ne saurions renoncer à défendre notre droit élémentaire au repos et/ou à une vie familiale décente. À l’heure où de sombres menaces planent au-dessus de nos têtes, où des centaines de contrats d’AVS-EVS ne sont pas reconduits, plongeant des centaines de familles d’enfants en situation de handicap dans la détresse, et désorganisant des centaines d’écoles en France, cette lutte nous concerne tou.te.s !

Nous dénonçons le recours à des contrats de droit privé, contrats plus que précaires.

Nous exigeons la titularisation de tou.te.s les précaires, sans condition de concours ni de nationalité, le recrutement de personnels titulaires pour faire face aux besoins, et l’arrêt du recours à la précarité.

Isolé.e.s, nous ne sommes rien ! Uni.e.s, nous obtiendrons justice !

Collectif AVS 75
(collectifavs75.blogspot.com - collectif.avs75@yahoo.fr)

 Soutenu par Sud Education Paris (01 44 64 72 61 - sudeducation75@wanadoo.fr)

Qui sommes-nous?


Nous sommes un collectif composé principalement d’AVS parisien.ne.s, syndiqué.e.s et non syndiqué.e.s, français ou étrangers, constitué suite à la grève du 27 mai 2014. Nous dénonçons la précarité générale de nos conditions de travail, le mépris dans lequel nous tiennent les services du rectorat, le manque de légitimité lié à l’absence de véritable statut. Nous revendiquons la TITULARISATION DE TOU.TE.S LES PRECAIRES SANS CONDITION DE CONCOURS NI DE NATIONALITE ! Nous avons participé à différentes actions, dont la dernière en date est expliquée dans le tract ci-dessous.

Scolarisation des élèves en situation de handicap : AVS en colère !

Appel à un rassemblement unitaire le mardi 24  juin à 16h devant le rectorat de Paris

Nous, AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), enseignant.e.s, du premier et du second degré en région parisienne, syndiqué.e.s et non-syndiqué.e.s, après une première mobilisation le 2 avril dernier, et une journée de grève le 27 mai, appelons les collègues, les syndicats et les parents d'élèves à un rassemblement unitaire devant le rectorat de Paris le mardi 24 juin.

Nous alertons sur la situation catastrophique de l'accueil des élèves en situations de handicap dans les écoles et les établissements du second degré, et dénonçons les conditions générales de travail et la grande précarité dans laquelle se trouvent les AVS, qui s'inscrivent dans un mouvement de dégradation générale du service public de l'Éducation.

Aujourd'hui, les AVS, chargé.e.s d'accueillir et d'accompagner les élèves en situations de handicap pendant le temps scolaire, sont embauché.e.s à temps partiel, principalement en CUI-CAE, pour un an, renouvelable une fois, et sans droit aux indemnités de fin de contrat. Payé.e.s sous le seuil de pauvreté (à partir de 600 euros net par mois), beaucoup d'entre nous se trouvent forcé.e.s de cumuler un second emploi (ARE, cantines, garde d'enfants, ou autre) pour boucler nos fins de mois. À Paris, nous sommes payé.e.s 20h pour 24h de travail effectives, le rectorat arguant que nous sommes payé.e.s pendant les périodes de vacances scolaires (ce qui correspond bien plutôt à une situation de chômage technique) pour nous faire travailler 4h gratuitement par semaine. D'autre part, plusieurs statuts coexistent, avec des contrats d'AED (un an renouvelable cinq fois), et la création à la rentrée du statuts d'AESH (qui rendrait les AVS CDIsables au bout de six ans de contrats AED, càd plutôt 8 ans en vérité, puisque nous débutons pratiquement tous avec un contrat CUI), avec des conditions de rémunérations et des possibilités de renouvellement différentes, ce qui renforce encore les inégalités de traitement même entre les AVS.

Par aillleurs, le renouvellement annuel provoque une grande inquiétude en fin d'année, et une instabilité problématique pour la continuité du travail entamé avec le.les élève.s accompagné.e.s. A quoi s'ajoutent les mutations arbitraires en cours d'années, le non-remplacement des AVS absent.e.s (parfois plus d'un mois sans AVS en CLIS), créant des conditions extrêmement complexes d'investissement des AVS auprès des élèves et au sein des équipes pédagogiques.

Le rectorat prétend nous obliger à suivre des formations non rémunérées, qui ont pour partie lieues en dehors de notre temps de travail, et sont trop vagues pour nous être d'une réelle utilité pratique sur le terrain. L'administration va jusqu'à nous menacer, dès notre recrutement, en clamant que notre assiduité conditionnera le renouvellement de notre contrat. Or, la dimension obligatoire de ces formations n'a aucune validité, et ne peut en aucun cas mettre en jeu la poursuite de notre travail auprès des élèves, que nous choisissions ou non de les suivre.

Nommé.e.s pour accompagner les élèves en situations de handicap, nous ne savons, à notre prise de poste, rien d'autre que le nom des élèves et l'adresse des établissements dans lesquels ils.elles se trouvent. Aucune information ne nous est donnée concernant l'âge, le niveau scolaire ou le type de difficultés rencontrées par eux. Nos missions ne sont pas clairement définies, ce qui renforce encore la fragilité de notre positionnement dès notre prise de poste. Sans formation préalable, nous débarquons ainsi pour un exercice de démerde, faisant du mieux que nous pouvons pour comprendre et accompagner les élèves, et trouver une place au sein des équipes éducatives.

Accueilli.e.s par ces dernières plus ou moins correctement (certain.e.s d'entre nous n'ont pas de casier, et ne sont même pas prévenu.e.s des réunions concernant les élèves que nous accompagnons), nous devons au quotidien remettre en jeu notre place et notre légitimité pour que notre travail avec les élèves soit considérés et compris comme la nécessité qu'il est.

En effet, les élèves en situations de handicap, dans le cadre, les rythmes et les procédures actuelles de fonctionnement pédagogique, ont besoin que nous les aidions à compenser leurs difficultés pour trouver leur place au mieux dans leurs classes et leurs trajectoires scolaires. Or, encore trop souvent, notre présence n'est pas comprise par les enseignants (qui ne sont parfois pas plus formé.e.s que nous sur les questions touchant aux handicaps), alors même qu'un véritable travail en commun permettrait de mettre en place les conditions d'une réelle co-formation, partageant nos observations quotidiennes et plus précises du fait de notre présence auprès des élèves, et leur expérience en terme d'outils et de stratégies pédagogiques, d'attentes scolaires, etc. Or, seul un véritable statut, accompagné d'une formation pratique et rémunérée, qui débuterait avant la prise de poste, et se poursuivrait ensuite, en correspondance réelle avec les situations que nous rencontrons, permettraient de créer les conditions de légitimité nous permettant d'être intégré.e.s et reconnu.e.s pleinement et entièrement au sein des équipes pédagogiques.

Par ailleurs, les deux années que nous devons passer pour la plupart d'entre nous en CUI-CAE avant d'obtenir éventuellement un contrat d'AED, à peine moins précaire et plus durable, ne sont pas comptées comme des années d'expérience nous permettant de présenter une validation des acquis (VAE), et donc de nous orienter ensuite vers des métiers correspondants (Instituteur.trice, éducateur, etc.). Seul.e.s ceux.celles qui ont pu obtenir un contrat d'AED pourront présenter, s'ils.elles le souhaitent, une VAE, après trois ans de contrat (donc 5 ans si nous avons commencé par deux années en CUI-CAE), témoignant bien du manque de considération dans laquelle sont tenu.e.s les AVS.

Les annonces du ministère quant à une possible CDIsation après 6 ans minimum de contrat précaire (voire 11 ans) pour un salaire extrêmement bas (à partir de 600 euros net) ne font que confirmer ce mépris pour cette profession et pour les personnes qui l'exercent.

Pour tout cela, nous revendiquons :

- La titularisation de tou-te-s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité,
- Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l'obtention d'un diplôme d'état de niveau 4,
- La possibilité de signer des contrats à temps plein,
- La revalorisation de nos salaires : un salaire décent qui n'oblige pas à cumuler d'autres emplois,
- La création d'un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d'exercices dans la fonction publique, et leur inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.

Nous, AVS et enseignant-e-s souhaitons créer et mettre en place des solidarités dans les établissements du premier et du second degré pour lutter contre cette précarisation de l'Éducation nationale.
Nous appelons les collègues, les syndicats et les parents d'élèves à nous rejoindre le mardi 24  juin, devant le rectorat de Paris, à 16h, pour créer les conditions d'un réel accueil des élèves en situations de handicap, correspondant aux objectifs de la loi de 2005.


Luttons ensemble pour obtenir de meilleures conditions de travail
pour tou-te-s !
Et pour un réel accueil des élèves en situation de handicap !


Collectif AVS 75
Soutenu par Sud Education Paris