Mercredi 2 juillet, nous irons tracter devant le collège Claude Monet , 1 rue du Docteur Magnan, dans le 13e, pour revendiquer la fin des formations obligatoires non rémunérées et des menaces qui les accompagnent !
Nous y diffuserons le tract suivant :
AVS
et EVS !
FORMATION OBLIGATOIRE,
FORMATION RÉMUNÉRÉE !
Si
vous lisez ce tract, c’est que ce matin ou cet après-midi, alors que vous
pourriez profiter, seul.e ou en famille, de votre temps de congé, vous vous
trouvez obligé.e d’assister à une séance de « formation » que vous
n’avez nullement choisie mais qui vous a été imposée, autoritairement, par les services du Rectorat !
Déjà assujetti.e.s, pour la majorité d’entre nous
(EVS ou AVS) à 24 heures de travail
hebdomadaires payées 20 heures (un scandale absolu mis sur le compte de
« l’annualisation » et revenant tout bonnement à faire payer leurs
vacances aux salarié.e.s, à l’encontre de toutes les conquêtes sociales
obtenues en France en terme de « congés payés » depuis des
décennies), nous voilà maintenant, en
plus, contraint.e.s de rogner sur notre temps de repos pour venir pointer à
leurs « formations » obligatoires.
CETTE SITUATION EST INTOLERABLE ET ILLEGALE !
SI CES FORMATIONS
SONT OBLIGATOIRES, ELLES DOIVENT ETRE PAYEES !
Le
droit du travail actuel reconnaît en effet deux types de formation que
l’employeur peut imposer à son.sa salarié.e :
-
La première vise à « l’adaptation au poste ou à l’évolution ou au maintien
dans l’emploi dans l’entreprise » du.de la salarié.e : cette
formation, dispensée en principe pendant les horaires de travail, donne lieu au
« maintien par l’entreprise de la
rémunération » et éventuellement, en cas de dépassement de ces
horaires, au paiement d’heures
supplémentaires (Article L6321-2 du Code du Travail).
-
Le deuxième type de formation prévue a pour but de « développer les
compétences du.de la salarié.e » :
celle-ci n’est indemnisée qu’« à
hauteur de 50 % de la rémunération nette de référence du salarié concerné » (Article
D6321-5 du Code du Travail).
Dans tous les cas ne pas accepter une
formation en dehors de son temps de travail ne peut constituer une faute ni un
motif de licenciement, mais surtout,
si le.la salarié.e accepte cette formation, les séances auxquelles il.elle se
rend HORS DE SON TEMPS DE TRAVAIL doivent
être indemnisées.
Dans tous les cas, la rémunération est
obligatoire !
Nous
appelons donc au simple respect du Droit
du Travail et au paiement de ces heures de formations obligatoires imposées
par le Rectorat. Ayant déjà à exercer une fonction difficile, précaire, auprès
d’un public particulièrement fragile, nous ne saurions renoncer à défendre
notre droit élémentaire au repos et/ou à une vie familiale décente. À l’heure
où de sombres menaces planent au-dessus de nos têtes, où des centaines de contrats
d’AVS-EVS ne sont pas reconduits, plongeant des centaines de familles d’enfants
en situation de handicap dans la détresse, et désorganisant des centaines
d’écoles en France, cette lutte nous concerne tou.te.s !
Nous dénonçons le recours à des contrats de droit privé, contrats plus
que précaires.
Nous exigeons la titularisation de tou.te.s les précaires,
sans condition de concours ni de nationalité, le recrutement de personnels
titulaires pour faire face aux besoins, et l’arrêt du recours à la précarité.
Isolé.e.s, nous ne sommes rien !
Uni.e.s, nous obtiendrons justice !
Collectif AVS 75
(collectifavs75.blogspot.com - collectif.avs75@yahoo.fr)
Soutenu par Sud
Education Paris (01 44 64 72 61 - sudeducation75@wanadoo.fr)
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