lundi 9 février 2015

Tous et toutes en grève jeudi 12 février 2015






AVS - AESH


Tous et toutes en grève jeudi 12 février 2015

- 8h30, tournée des établissements
rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau (métro république)
- 13h30, manifestation en direction du ministère de l’éducation nationale, rendez-vous au métro Sèvres – Babylone (lignes 10 et 12)
- 17h30, assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes,
pour poursuivre la mobilisation 
à la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau, salle Eugène Varlin (métro république)


Le 1er octobre dernier un rassemblement devant le rectorat avait permis d’obtenir la signature des contrats qui ne l’étaient pas et une avance sur salaire pour celles et ceux qui n’avaient pas été payés.
  Mardi 25 novembre 2014 nous étions en grève. Nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons occupé la MASESH puis manifesté jusqu’au rectorat. Cette journée de grève nationale est une première et nous ne comptons pas nous arrêter là.
Parce que la galère demeure la règle et que la création du statut d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) n’améliore rien (baisse du volume horaire annuel donc du salaire, formations non rémunérées, étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines). Parce que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d’insertion (CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif –670 euros/mois !–, renouvelable seulement pour 2 ans maximum).
  Parce que l’annonce de la CDIsation n’est que de la poudre aux yeux : cette CDIsation n’offre aucune garantie d’augmentation de salaire, de réelle formation, d’amélioration des conditions de travail. Il faut avoir cumulé 6 ans de contrat AED (et souvent 2 de CUI en plus) et elle ne concerne à l’heure actuelle que 4% des AVS parisien.ne.s. La CDIsation n’a rien à voir avec la titularisation, elle ne fait que pérenniser la précarité au lieu d’une création d’un réel statut.
  Parce que, sans statut, nous sommes dans la précarité la plus totale. Que bon nombre d’entre-nous sont confronté.e.s à des difficultés pour se loger, se nourrir, se soigner, payer ses factures et ses titre de transport, etc. De plus, certain.e.s rencontrent des problèmes pour le renouvellement de leur titre de séjour car leurs contrats ne sont jamais signés à temps.
Nous revendiquons :
La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité.
La possibilité de signer des contrats à temps plein.
La revalorisation de nos salaires : un vrai salaire qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois.
La création d’un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d’exercices dans la fonction publique, et son inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.
Parce que nous n’avons accès à aucune formation sérieuse ayant une réelle utilité et donnant accès à des équivalences en terme de diplômes. Que les formations nous sont présentées comme « obligatoires » mais ont souvent lieu hors du temps de travail (par exemple le samedi) et ne nous sont pas rémunérées.
Nous revendiquons :
Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l’obtention d’un diplôme d’état de niveau 4.
Parce que nos conditions de travail sont de plus en plus dures : retards (voire absence) de paiement des salaires ou de remboursement de titres de transports, contrats non signés à temps, problèmes de renouvellement, mutations arbitraires, absence complète de légitimité au sein des équipes éducatives, problèmes de pauses, pressions, harcèlement, etc. Nous sommes de plus en plus amenés à prendre en charge les manquements du rectorat qui n’affecte pas le nombre d’AVS suffisant, ceci au détriment des élèves. Tous ces problèmes rythment notre quotidien et il n’y a aucune prise en compte des difficultés que nous rencontrons sur le terrain, seulement du mépris.
  Parce que nous n’obtiendrons rien en étant isolé.e.s, chacun.e dans son établissement, mais qu’ensemble, tous et toutes uni.e.s dans la lutte et par la lutte nous pouvons gagner sur ces revendications et améliorer nos conditions de travail.
   Parce qu’à l’éducation nationale nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Les contrats précaires se multiplient : assistants d’éducation, assistants pédagogiques, agents, techniciens, administratifs, profs non titulaires, auxiliaire de vie en faveur du personnel...


Ce sont nos luttes qui ont construit nos 

droits


Soyons nombreuses et 

nombreux en grève 


le 12 février


Plusieurs rendez-vous pour faire vivre cette journée de grève:
- 8h30, tournée des établissements
rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau (métro république)
- 13h30, manifestation en direction du ministère de l’éducation nationale, rendez-vous au métro Sèvres – Babylone (lignes 10 et 12)
- 17h30, assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes,
pour poursuivre la mobilisation
 à la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau, salle Eugène Varlin (métro république)


Cette journée de greve est à l’appel du Collectif AVS 75

collectif.avs75[chez]yahoo.fr - http://collectifavs75.blogspot.fr/ - facebook : collectif-avs-75
Et soutenue par les syndicats CNT éducation et SUD éducation


jeudi 5 février 2015

Accompagnement des elèves en situation de handicap : L’inacceptable réalité

Nous allons vous parler d’un métier qui n’existe pas. De personnes que vous croisez sans doute à l’école de vos enfants, qui sont assises dans la même salle de classe qu’eux, auprès d’un élève en situation de handicap. Nous allons vous parler d’un métier essentiel qui pourtant s’apparente à un immense gâchis.
Petit retour en arrière.
Grâce à une loi votée en 2005, chaque enfant en situation de handicap a droit à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté. Vous connaissez peut-être, des enfants, des jeunes en situation de handicap ou de difficulté d’apprentissage, identifiés comme dyslexiques, hyperactifs, déficients intellectuels, trisomiques, autistes, épileptiques, malentendants, handicapés moteur, etc…
Depuis le vote de cette loi, l’Éducation Nationale met à leur disposition une aide à la scolarisation : ce sont les Auxiliaires de Vie Scolaire, plus connus par les élèves sous le nom d’AVS et maintenant d'AESH (accompagnant-e-s d'élèves en situation de handicap).

On imagine facilement que les AVS ou AESH sont des fonctionnaires, n’est-ce pas ?
Qu’ils ont la liberté de choisir s’ils souhaitent travailler à temps partiel ou à temps plein. Qu’ils sont payés décemment ? Qu’ils bénéficient d’une solide formation, puisqu’ils sont capables de s’adapter à des dizaines de handicaps différents ? Que leurs missions sont bien définies, qu’ils sont bien intégrés dans les écoles, que leurs analyses concernant les enfants qu’ils accompagnent sont écoutées et respectées ?

Eh bien, non, non, non, non et non ! Et là, bienvenue dans l'immense gâchis...
Commençons par le statut : nous ne sommes ni fonctionnaires, ni même forcément en CDI. Nous sommes en grande majorité des cumulards de CDD, avec 2 types de contrat : le premier est un contrat de droit public qui autorise 6 ans de CDD (contrat de type AED : là, c’est qu’on a beaucoup de chance !). Le second, appelé CUI (contrat unique d'insertion), est le plus utilisé ; il peut être renouvelable dans la limite de 24 mois. Chez Pôle Emploi, on appelle ça des emplois-tremplin. En clair : réinsertion temporaire qui permet de vi(re)vo(l)ter jusqu’à la case chômage. Ici, la seule solution pour l’AVS qui souhaite continuer à exercer son métier est de se faire réembaucher en contrat de droit public. Facile ? Non plus ! Car les CUI coûtent moins cher à l’État, donc l’Éducation Nationale préfère embaucher de nouveaux AVS, peu importe la motivation et l’expérience de ceux qui sont déjà en poste.

Depuis septembre 2014, l’État a montré qu’il s’intéressait à la situation : il a changé le nom des AVS en AESH (Accompagnant d'élèves en situation de handicap) et a annoncé une CDIsation en masse de ces AESH. Sauf que, ouvrez grand vos yeux: pour bénéficier de ce CDI, il faut cumuler 6 ans de CDD, en occupant la même fonction, en contrat de droit public !
Donc, pour résumer : si l’AVS ayant débuté avec un CAE ou un CUI de 2 ans, a pu se faire réembaucher en contrat de droit public, il doit de nouveau cumuler 6 ans de CDD. Il doit donc subir 8 années de CDD pour accéder à ce précieux CDI. 8 années de précarité, 8 années sans savoir ce qu’il deviendra l’année suivante, 8 années à galérer pour se loger, se nourrir, se soigner…

À ce stade, vous imaginez qu’il en faut de l’amour pour ce métier pour avoir envie de l’exercer dans ces conditions, n’est-ce pas ?
Ou bien peut-être une paye bien grasse, ce serait assez motivant, en effet…
Mais là, encore une fois, vous êtes loin du compte ! Les AVS ou AESH sont payés entre 590 et 830 €, pour 20 à 24 h de travail par semaine, qu’ils soient en CDD ou en CDI. Ceci étant un temps de travail imposé. Les salariés et les associations de parents d’enfants en situation de handicap avaient demandé à l’État de créer un métier d’accompagnant à temps plein, mais cela n’a pas été pris en compte.
Aujourd’hui, qui peut vivre avec un salaire qui se situe en-dessous du seuil de pauvreté ? Les AVS se trouvent souvent obligés de cumuler deux emplois pour vivre décemment, ou de bénéficier du RSA complémentaire. Cela vous paraît-il normal ?

Et cela ne s’arrête pas là. Car en plus de cette précarité, nous subissons de nombreux dysfonctionnements : retards de plusieurs mois dans le paiement des salaires, signatures de contrats dans des contextes kafkaïens (à la rentrée, un très grand nombre d’AVS a dû signer 3 fois le même contrat), mutations arbitraires, emplois du temps ingérables (3 enfants à accompagner dans des classes ou des établissements différents).

Nous ne comprenons et n’acceptons pas que l’accompagnement des élèves en situation de handicap soit ainsi bradé.
Nous n’acceptons pas que ces élèves aient à subir nos déplorables conditions de travail : ils méritent autant que les autres de bonnes conditions de scolarisation.

Nous nous battons aujourd’hui pour obtenir un statut pérenne, une reconnaissance de notre métier et un salaire digne de ce nom.

Là, dans notre combat, se trouve l’intolérable réalité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.



Plusieurs journaux numériques ont publié, le jeudi 11 décembre dernier, un article intitulé « François Hollande va améliorer la scolarisation des élèves handicapés ». Cette intention louable ne doit cependant pas faire oublier que, malgré les engagements pris par Benoît Hamon, alors ministre de l'Éducation nationale, en août 2014, les personnels chargés d'aider à l'intégration des élèves en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire (AVS et AESH) restent à ce jour condamnés à une double peine.

À la rentrée de septembre 2014, la précarité contractuelle reste la règle avec une immense majorité de contrats renouvelés à l'année, de temps partiels imposés, mais aussi des baisses des quotités horaires sans information ni accord des salariées. Aux AESH et AVS indignées d'un tel traitement, il leur est rétorqué : « Estimez-vous heureux que votre contrat soit renouvelé ». Les CDI concernent une infime minorité dont une poignée d’entre eux à temps plein.  

À cette précarité contractuelle s'ajoute celle salariale qui touche l'ensemble des AESH. Des salaires, calculés sur la base d'un SMIC, amputés de 10 à 20% de leur  montant, un remboursement partiel des frais de transport, des paies et bulletins de paie trop souvent virées ou envoyés avec retard dans une période particulièrement chargée en frais et impôts. En dépit de conséquences graves sur nos vies personnelles, nous nous sommes heurté.e.s au silence, au mépris et à l'inertie des services concernés. Tout ces faits sont inadmissibles.

Compte tenu de l'ampleur des retards et du nombre d'erreurs dans les montants, il ne peut s'agir d'un simple dysfonctionnement dans leur procédure ou d'un enchaînement malencontreux de tâches mal maîtrisées. La mauvaise volonté affichée, les promesses non tenues, la lenteur des services nous incitent à penser que les AVS et AESH sont, comme tous les autres précaires, traités comme les soutiers de l’Éducation Nationale, subissant de plein fouet aussi bien le mépris de l'institution que les conséquences des restrictions de moyens humains et financiers du service public. Ces mauvais  traitements,  honteux  pour ceux qui  les ordonnent, les appliquent et les cautionnent sont inacceptables. À ce jour, le ministère qui doit encore de l'argent aux AESH et AVS n'a pas fourni d'explications ni présenté d'excuses.  

Les annonces relatives à la pérennisation de la fonction d'AESH et à l'organisation d'une formation adaptée demeurent à ce jour des engagements non tenus. La précarité persistante aggrave la paupérisation de 65 300 femmes et hommes qui exercent pourtant un travail essentiel et exigeant. Lassés du  mépris, découragés par une absence de perspectives professionnelles pour ce qui reste, malgré son importance, un job d'appoint mal payé obligeant à cumuler d'autres « petits boulots », certains s'apprêtent à quitter leur fonction. D'autres ont décidé de se battre pour faire respecter leurs droits et pour que soit enfin reconnu et valorisé un métier indispensable.  

L'amélioration de la scolarisation des élèves en situation de handicap ne se résume pas à la vision purement comptable d'un nombre croissant d'élèves accueillis dans des écoles ordinaires. Elle exige l'arrêt immédiat de la précarité imposée aux personnels AESH, la création d'un vrai statut avec un salaire et  une formation dignes.

Nous serons donc en grève le jeudi 12 février 2015, et invitons tous les parents d’élèves  à marquer leur solidarité avec notre lutte et à nous rejoindre à 13h30 au métro Sèvre-Babylone pour une manifestation vers le ministère de l’Education Nationale.

Le Collectif AVS 75-92

contact : Marie, tél : 06 62 06 57 81 - collectif.avs.media@gmail.com
blog : http://collectifavs75.blogspot.fr/ - facebook : collectif-avs-75

lundi 2 février 2015





AVS - AESH


Tous et toutes en grève jeudi 12 février 2015

- 8h30, tournée des établissements
rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau (métro république)
- 13h30, manifestation en direction du ministère de l’éducation nationale, rendez-vous au métro Sèvres – Babylone (lignes 10 et 12)
- 17h30, assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes,
pour poursuivre la mobilisation 
à la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau, salle Eugène Varlin (métro république)


Le 1er octobre dernier un rassemblement devant le rectorat avait permis d’obtenir la signature des contrats qui ne l’étaient pas et une avance sur salaire pour celles et ceux qui n’avaient pas été payés.
  Mardi 25 novembre 2014 nous étions en grève. Nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons occupé la MASESH puis manifesté jusqu’au rectorat. Cette journée de grève nationale est une première et nous ne comptons pas nous arrêter là.
Parce que la galère demeure la règle et que la création du statut d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) n’améliore rien (baisse du volume horaire annuel donc du salaire, formations non rémunérées, étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines). Parce que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d’insertion (CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif –670 euros/mois !–, renouvelable seulement pour 2 ans maximum).
  Parce que l’annonce de la CDIsation n’est que de la poudre aux yeux : cette CDIsation n’offre aucune garantie d’augmentation de salaire, de réelle formation, d’amélioration des conditions de travail. Il faut avoir cumulé 6 ans de contrat AED (et souvent 2 de CUI en plus) et elle ne concerne à l’heure actuelle que 4% des AVS parisien.ne.s. La CDIsation n’a rien à voir avec la titularisation, elle ne fait que pérenniser la précarité au lieu d’une création d’un réel statut.
  Parce que, sans statut, nous sommes dans la précarité la plus totale. Que bon nombre d’entre-nous sont confronté.e.s à des difficultés pour se loger, se nourrir, se soigner, payer ses factures et ses titre de transport, etc. De plus, certain.e.s rencontrent des problèmes pour le renouvellement de leur titre de séjour car leurs contrats ne sont jamais signés à temps.
Nous revendiquons :
La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité.
La possibilité de signer des contrats à temps plein.
La revalorisation de nos salaires : un vrai salaire qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois.
La création d’un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d’exercices dans la fonction publique, et son inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.
Parce que nous n’avons accès à aucune formation sérieuse ayant une réelle utilité et donnant accès à des équivalences en terme de diplômes. Que les formations nous sont présentées comme « obligatoires » mais ont souvent lieu hors du temps de travail (par exemple le samedi) et ne nous sont pas rémunérées.
Nous revendiquons :
Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l’obtention d’un diplôme d’état de niveau 4.
Parce que nos conditions de travail sont de plus en plus dures : retards (voire absence) de paiement des salaires ou de remboursement de titres de transports, contrats non signés à temps, problèmes de renouvellement, mutations arbitraires, absence complète de légitimité au sein des équipes éducatives, problèmes de pauses, pressions, harcèlement, etc. Nous sommes de plus en plus amenés à prendre en charge les manquements du rectorat qui n’affecte pas le nombre d’AVS suffisant, ceci au détriment des élèves. Tous ces problèmes rythment notre quotidien et il n’y a aucune prise en compte des difficultés que nous rencontrons sur le terrain, seulement du mépris.
  Parce que nous n’obtiendrons rien en étant isolé.e.s, chacun.e dans son établissement, mais qu’ensemble, tous et toutes uni.e.s dans la lutte et par la lutte nous pouvons gagner sur ces revendications et améliorer nos conditions de travail.
   Parce qu’à l’éducation nationale nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Les contrats précaires se multiplient : assistants d’éducation, assistants pédagogiques, agents, techniciens, administratifs, profs non titulaires, auxiliaire de vie en faveur du personnel...


Ce sont nos luttes qui ont construit nos 

droits


Soyons nombreuses et 

nombreux en grève 


le 12 février


Plusieurs rendez-vous pour faire vivre cette journée de grève:
- 8h30, tournée des établissements
rendez-vous devant la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau (métro république)
- 13h30, manifestation en direction du ministère de l’éducation nationale, rendez-vous au métro Sèvres – Babylone (lignes 10 et 12)
- 17h30, assemblée générale ouverte à tous les AVS AESH, grévistes et non-grévistes,
pour poursuivre la mobilisation
 à la Bourse du travail, 3 rue du château d’eau, salle Eugène Varlin (métro république)


Cette journée de greve est à l’appel du Collectif AVS 75

collectif.avs75[chez]yahoo.fr - http://collectifavs75.blogspot.fr/ - facebook : collectif-avs-75
Et soutenue par les syndicats CNT éducation et SUD éducation


Lettre à Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l'éducation nationale



Communiqué de presse des collectifs du 75 et du 92


Collectif AVS 75 - Collectif AVS 92


Communiqué de presse

Maltraitance institutionnelle : Grève et manifestation des AVS et AESH, le 12 février 2015

Nous, Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) et Accompagnant.e.s d’Elèves en Situation de Handicap (AESH) de la région parisienne, appelons à la grève le 12 février prochain. Nous dénonçons la situation de précarité inacceptable que nous subissons au sein de l’éducation nationale. Situation qui reflète les limites des politiques d’intégration scolaire des enfants en situation de handicap.

Précarité contractuelle : les temps partiels sont la règle, 60% des contrats de travail sont signés en CUI (Contrait Unique d’Insertion), limités à 24 mois, sans perspective professionnelle ultérieure. Les autres sont en CDD pour un an, sans garantie de renouvellement. Il faut attendre 6 à 8 ans pour espérer signer un CDI, situation qui est celle de seulement 4% des AVS parisiens. 

Précarité salariale : Même en CDI, notre rémunération, dans la grande majorité des cas, est inférieure au seuil de pauvreté.

Précarité professionnelle : non ou mal formé.e.s, nous sommes souvent marginalisé.e.s et déconsidéré.e.s au sein des équipes éducatives, certain.e.s d’entre nous subissent des pressions ou des harcèlements. Une situation qui ne peut que contribuer à rendre plus difficile l’accompagnement des élèves qui nous sont confié.e.s.
A cela s’ajoutent les dysfonctionnements de l’administration dans la gestion des cas individuels : retards à la signature des contrats, retards considérables de paiement, emplois du temps parfois ubuesques, partagés entre plusieurs établissements.

Nous revendiquons : Un salaire décent. L’accès à une formation adaptée, rémunérée, reconnue et qualifiante, correspondant à un diplôme de niveau 4. La création d’un statut réel et reconnu. La titularisation, pour ceux qui le souhaitent, des agents en place sans condition de concours ni de nationalité.

Nous en appelons au soutien des enseignant.e.s, des parents d’élèves, ainsi que des associations militant dans le champ du handicap. Comment croire qu’un réel progrès de la prise en compte des situations de handicap peut se fonder sur une telle marginalisation des personnels ?

Notre situation est un exemple parmi d’autres de la précarisation qui traverse l’ensemble de la société, à laquelle la fonction publique contribue allègrement. Nos revendications s’inscrivent donc dans la perspective d’une lutte plus large en faveur des droits des travailleurs précaires.

Les rendez-vous de la journée d’action du 12 février :

8h30              Rendez vous à la Bourse du Travail pour une tournée des établissements scolaires.

13h30            Manifestation en direction du ministère de l’éducation nationale, au départ de la station Sèvres-Babylone

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/5/53/Logo_Conf%C3%A9d%C3%A9ration_nationale_du_travail.jpg17h30            Rassemblement à la bourse du Travail pour une assemblée générale, ouverte à tous les AVS, AESH et personnels de l’éducation nationale qui souhaitent se mobiliser.

http://sud-arl.org/docrestreint.api/476/a0537fabd0abd2f0d83a33bb9fcce74db8029c68/jpg/97.jpgCette journée de grève est à l’appel des collectifs AVS 75 et 92.
Elle est soutenue par les syndicats SUD Education Paris et CNT Syndicat des Travailleurs de l'Education - 75.